L’Armagnac, l’une des plus célèbres eaux de vie en France avec le Cognac, est fabriquée essentiellement dans le Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne. Véritable symbole du département gersois, vous pourrez en déguster avec modération lors du Festival Off Marciac du 25 juillet au 15 août, notamment grâce au Pass Fest Off

« Parce que c’est meilleur ! » Cédric Garzuel, directeur du château de Cassaigne, producteur d’Armagnac depuis des siècles, n’y va pas par quatre chemins pour justifier en quoi son eau de vie est différente du Cognac. Produit dans la Ténarèze, le nord du Gers, l’Armagnac du château de Cassaigne se produit grâce à un sol calcaire et argileux et une méthode artisanale : « Le Cognac a réussi à se structurer dans de grandes maisons, pas nous. Commercialement nous sommes moins organisés mais les spécialistes disent que c’est une meilleure eau de vie. L’Armagnac a de plus vieux millésimes », affirme Cédric Garzuel.

Une méthode de production artisanale

Pour obtenir ces différents millésimes, les producteurs emploient la même méthode : des vendanges début septembre pour obtenir des vins blancs acides et peu riches en sucre puis une vinification traditionnelle sans sulfite ni ajout de sucre. Le vin est alors porté à ébullition pour séparer l’alcool des autres composants puis distillé entre 58 et 60 degrés selon les années. Chaque domaine distille à sa façon. « Là aussi il y a une grande différence avec le Cognac, l’Armagnac n’est distillé qu’une fois, le Cognac, deux », précise Cédric Garzuel. Ensuite débute l’élevage de l’eau de vie qui va vieillir dans des barriques de chêne, surnommées « la pièce » d’une capacité de 40 litres chacune.

L’Armagnac se classe en fonction de son âge

Plus l’Armagnac restera en barrique, meilleur il sera et se dotera d’un aspect marron. « C’est le compte d’âge, chaque année passée en barrique est dénombrée », explique le directeur du château de Cassaigne. Pour ce domaine, une eau de vie trois ans d’âge est un « Armagnac VS », six ans d’âge, « VS OP » et dix ans d’âge un « XO. » C’est pendant le vieillissement que se déroule l’évaporation, « la part des anges » selon Cédric Garzuel. En clair, la part d’alcool qui s’évapore. Les anges désignant les substances volatiles.
Si le processus de production est semblable dans chaque domaine, le Gers dispose de trois grandes zones avec des sols différents : la Ténarèze avec du calcaire et de l’argile, le Bas-Armagnac, l’ouest du département, et un petit bout des Landes avec du sable fauve et argileux et enfin le Haut-Armagnac, une zone plus petite autour d’Auch. Pour produire de l’eau de vie, il faut être dans une de ces régions et déclarer que l’une ou plusieurs des parcelles seront dédiées à l’Armagnac. S’ensuit un cahier des charges précis avec des cépages autorisés : l’ugni blanc, le colombard et la folle-blanche pour les principaux. Dans le Gers, on ne badine pas avec l’Armagnac.

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